Unagi lance les NFT "Persona", futurs piliers de son écosystème

Unagi lance les NFT "Persona", futurs piliers de son écosystème Après avoir lancé les jeux de fantasy league de foot et de basket Ultimate Champions, le studio français veut franchir une nouvelle étape avec le lancement de sa collection de NFT baptisée "Persona".

Le jeu vidéo sur blockchain n'en est qu'à ses balbutiements, et reste pour le moment encore très niche. Il continue même de susciter des réticences de la part de nombreux gamers et studio traditionnels. Le studio français Unagi s'est donné pour objectif de faire évoluer les choses. Au printemps 2022, ses deux dirigeants, Charlie Guillemot et Rémi Pellerin, ont lancé "Ultimate Champions'" un jeu de fantasy league de football, puis une version basket centrée sur l'Euroleague. Ils dévoilent aujourd'hui, en exclusivité pour le JDN, une collection de NFT baptisée Persona.

Dotée d'une esthétique "rétro-anime" rappelant Cowboy Bebop. Elle constituera le second pilier de l'écosystème Unagi avec le token UNA qui sera lancé dans quelques semaines. "Avec Persona, on va aller vers un autre univers, explique Charlie Guillemot, le CEO d'Unagi, au JDN. "L'ambition d'Unagi, c'est de devenir un écosystème Web3 complet et accessible, donc on ne souhaite pas se limiter aux Fantasy leagues."Les NFT Persona auront également une utilité dans Ultimate Champions et dans les futurs jeux d'Unagi. Ils pourront être utilisés comme PFP (photo de profil), et donneront accès à des avantages en jeu.

L'objectif pour Unagi est en effet de diversifier son offre de jeux. "On a commencé par le fantasy sport, car cela nous a permis de lancer un jeu assez rapidement", explique Charlie Guillemot. "On arrivait sur un nouveau marché et sur une nouvelle technologie,  cela nous a permis d'obtenir des retours de la part des utilisateurs, de mettre la main dans le cambouis pour découvrir comment exploiter au mieux la blockchain, définir les tokenomics, etc. On a réussi à sortir le jeu en moins d'un an".

Faire entrer la blockchain dans le jeu vidéo

Pour tenter d'imposer Unagi comme le studio Web3 gaming de référence, ses deux dirigeants peuvent s'appuyer sur une solide expérience dans le gaming traditionnel. Ils ont passé plusieurs années chez Ubisoft, fondé par le père de Charlie Guillemot, Yves Guillemot. Cela leur permet d'avoir une vision claire de ce qu'il reste à faire pour rendre le jeu vidéo sur blockchain plus accessible, et  la manière dont le Web3 pourrait influencer le secteur.

"Il existe deux types de jeu dans le gaming traditionnel, explique Charlie Guillemot. "Les jeux à l'ancienne où tu paies 70 euros pour une expérience complète, avec une quarantaine d'heures de jeu et qui à mon avis ne seront pas disruptés par le Web3. Et il y a le free-to-play, qui va être impacté en profondeur par le Web3 parce que les utilisateurs vont comprendre l'avantage qu'il y a à être propriétaire de leurs 'in game assets'".

Pour le CEO d'Unagi, la qualité des jeux est également cruciale afin de changer la perception de la part des joueurs. "Lorsque le free-to-play est arrivé, les joueurs étaient contre ce business model, et on voit quelque chose de similaire avec le Web3", explique Charlie Guillemot. "Mais à partir du moment où les jeux web3 auront la même qualité que les bons jeux free-to-play, le sentiment va changer. Si les jeux sont suffisamment accessibles et axés sur le fun, les gens s'en fichent qu'ils utilisent des NFT, ou y verront même un avantage".

Nouvelle saison pour Ultimate Champions

En attendant, Unagi continue de développer Ultimate Champions, sur lequel près de 95% de l'équipe, composée d'une trentaine de personnes, travaille. La deuxième saison complète de football et la première saison complète de basket sont en cours. En foot, des partenariats avec deux nouvelles ligues, la Serbie et la Slovaquie, ont été dévoilés, portant à cinq le nombre de championnats complets inclus dans le jeu, auquel il faut ajouter des partenariats avec plus de 120 clubs, dont des poids lourds comme le Bayer Leverkusen. Ultimate Champions peut déjà s'appuyer sur une base solide avec 42 000 joueurs actifs par mois, et plus de 400 000 inscrits au total.

Unagi espère s'imposer comme la référence du jeu vidéo web3 en France et dans le monde. La start-up dispose des moyens de ses ambitions, après avoir levé près de 10 millions d'euros au cours des derniers mois. Elle peut compter sur de précieux business angels, comme Sandeep Nailwal, cofondateur de Polygon, et Sébastien Borget, cofondateur de The Sandbox.

Dans les prochaines semaines, Charlie Guillemot et Rémi Pellerin guetteront notamment les évolutions concernant la loi Sorare, dont l'objectif est de réguler les jeux Web3, menacés un temps d'être considérés comme des jeux d'argent. "On attend avec impatience plus d'informations et que la loi soit mise en place car cela nous donnera un cadre clair pour évoluer", explique Charlie Guillemot.