La productivité au travail chute en flèche chez ceux qui abusent de cette pratique trop répandue

La productivité au travail chute en flèche chez ceux qui abusent de cette pratique trop répandue D'après une étude menée par la plateforme Slack, au-delà d'un nombre d'heures dédiées à cette tâche, les salariés se "sentent surchargés".

Au travail, les heures ne sont pas toutes aussi productives. C'est en substance ce qu'affirme l'étude publiée par Slack, menée auprès de 10 333 employés de bureau, aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni. En effet, ces derniers déclarent qu'en moyenne 70% de leur temps de travail est productif. Pour sept employés sur dix, le pire moment pour travailler est la fin d'après-midi ; leur productivité accusant une baisse notable entre 15h et 18h. "Cela prouve que la productivité n'est pas linéaire", explique Christina Janzer, vice-présidente senior de la recherche et de l'analyse chez Slack. "La productivité se produit par à­ coups, par intermittence, tout au long de la journée, pas nécessairement dans des fenêtres de temps prescrites, et certainement pas pendant huit heures consécutives. Le creux de l'après­-midi ne doit pas être considéré comme une mauvaise chose. Pour de nombreux travailleurs, il peut s'agir du moment idéal pour faire cette pause qui augmentera leur productivité globale de la journée".

Ainsi, d'après l'enquête, la moitié des cols blancs interrogés affirment ne prendre "rarement ou jamais de pause pendant la journée de travail". Cependant, cette habitude les rend moins productifs. En comparaison, ceux qui prennent régulièrement le temps de respirer sont 13% plus productifs. Ils ont aussi une meilleure habilité à gérer le stress et sont plus satisfaits de leur travail.

Autre bénéfice mis en lumière par cette enquête : la déconnexion. Lorsque les employés ressentent une pression pour travailler en dehors des heures normales, leur productivité chute de 20% en comparaison de ceux qui se déconnectent après leur journée de travail standard. Ils sont pourtant plus d'un tiers à se connecter en dehors des heures de  bureau au moins une fois par semaine. Ces salariés rapportent deux fois plus de stress lié au travail et d'épuisement professionnel.

Dernier phénomène critiqué, et véritable fléau du quotidien : la réunionite. Pas moins de 27% des employés de bureau rapportent "passer trop de temps en réunion". Un constat partagé par plus de la moitié des cadres (55%). A partir de deux heures par jour, une majorité de salariés se  "sentent surchargés". Une situation qui fait dire à Christina Janzer, "que plus de deux heures de réunions par jours réduisent la productivité". Selon elle, un "assistant IA capable de résumer avec précision les notes de réunion et d'automatiser les flux de travail courants pourrait être la clé qui nous libérera du temps et nous aidera à trouver l'équilibre dont nous avons besoin pour réussir".

En 2019, les sociétés Circle Research et Barco s'étaient penchés sur ce fléau. Elles avaient estimé qu'en éliminant le temps inutile, la durée idéale d'une réunion serait de 21 minutes. Ils conseillaient d'organiser des réunions moins nombreuses, moins longues, avec moins de participants.